L'Association

La maternité, en France, est un facteur de discrimination  des femmes dans les entreprises.

Celles qui m’ont fait part de leur expérience en la matière, m’ont décrit des phénomènes discriminants qui se sont déroulés à tous les stades de la maternité : avant, par exemple lors de l’organisation d’un parcours de PMA, pendant, lorsque des femmes sont mises à l’écart au cours de leur congé maternité, ou après, lorsqu'elles reviennent dans l’entreprise, que ce soit rapidement ou après quelques années, et qu’elles ont des difficultés à retrouver une place ainsi qu’un environnement de travail compatible avec leur vie familiale.

J’ai pour ma part, pu constater ou vivre certains de ces comportements.

Pourtant, l’on n’a pas attendu 2024 pour s’apercevoir que la parentalité implique des évolutions dans l’organisation de l'intégralité d’une vie, y compris au travail.
L’on a également pu voir maintes fois les entreprises s’adapter à des évolutions sociales et sociétales. Il n’y a qu’à prendre pour exemple la pandémie de Covid, durant laquelle elles ont dû s’adapter, entre autres, à la mise en place de mesures de distanciation sociale, notamment à la nécessité de mettre en place le télétravail.

Alors pourquoi, lorsqu’il s’agit de la maternité, l’entreprise n’accompagne-t-elle pas les changements dans la vie des femmes mais, au contraire, les utilise contre celles qui sont déjà l’objet de discriminations ?   

C’est fortes de ce constat et de ces questionnements, que de plus en plus de femmes font un choix courageux, ambitieux et déterminant : devenir entrepreneuses.

Qu’elles créent des sociétés ou qu’elles fassent le choix de devenir auto entrepreneuses, les femmes perçoivent de plus en plus l'entrepreneuriat comme la solution leur permettant de gérer leur vie professionnelle et personnelle, de percevoir un revenu qui leur semble juste ou nécessaire, et parfois simplement de se réinsérer sur le marché du travail. Ces femmes se positionnent aujourd’hui à l’avant-garde d’une nouvelle forme d’entrepreneuriat. 

Néanmoins, lorsqu’elles se lancent, elles développent des entreprises de plus petite taille et moins financées que celles des hommes. Conclusion : 67% des dirigeantes d’entreprise gagnent moins de 1500€ par mois et affirment ne pas vivre correctement de leur activité*. 

Ce sont ces femmes que j’ai souhaité placer au cœur du nouveau programme que je lance, accompagnée de nombreux experts et expertes : MÈRES.

Notre objectif ? Permettre à celles qui entreprennent :

1. De prendre conscience des facteurs systémiques qui rendent la vie des entrepreneuses plus difficile, pour les dépasser (biais sexiste, relation à l'argent, etc.)  
2. De faire l'acquisition d'outils et de méthodes qui permettent de réduire la charge mentale personnelle et professionnelle 
3. Développer des connaissances et des outils qui permettent de développer rapidement son chiffre d'affaires

La maternité est un bouleversement, elle n’est jamais un obstacle. Au contraire, la maternité peut donner force, et elle permet aujourd’hui à des milliers de femmes de créer leur monde du travail.



Emilie Friedli, présidente de Maison Mère

*Etude Bouge ta boite - 2020

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